samedi 31 mars 2018

Le PAPE DICTATEUR par Marc-Antoine Colonna -52-

6. KREMLIN SANTA MARTA

Sanctions et récompenses
 
          Commentant au début de 2017 le régime que le Pape François dirige au Vatican, l’un des journalistes catholiques anglais les plus connus, Damian Thompson, a écrit : « Il n’est pas difficile de détecter une saveur latino-américaine dans la négociation et le règlement de comptes qui est devenue flagrante au cours de l’année écoulée. » (157) En fait, cet aspect s’est manifesté sur son propre terrain à un stade précoce. Avant son élection, le Cardinal Bergoglio avait été en conflit avec un groupe religieux, l’Institut du Verbe Incarné, fondé en Argentine trente ans auparavant et qui avait connu un grand succès, attirant de nombreuses vocations. Il a été contré par des éléments de la hiérarchie nationale qui se sentaient contestés par un mouvement de caractère conservateur, mais Benoît XVI les avait déboutés en classant l’affaire des évêques argentins en 2009. Quelques jours après son élection, le Pape François la rouvrit et envoya bientôt le fondateur de l’Institut, le Père Buela, en exil en Espagne.

      Deux membres de la hiérarchie argentine ont également senti le nouveau vent souffler. En 2014, Mgr José Luis Mollaghan a été démis de ses fonctions d’Archevêque de Rosario au motif qu’il était en désaccord avec son clergé, et l’année suivante, Mgr Oscar Sarlinga a été démis de ses fonctions d’évêque de Zárate, soi-disant en raison de difficultés économiques dans son diocèse. Ce qu’ils avaient en commun, c’est qu’en 2011, à l’approche du soixante-quinzième anniversaire du Cardinal Bergoglio, ils avaient écrit une lettre à Rome demandant que sa retraite soit acceptée immédiatement.

      Une autre figure qui n’a pas fait l’objet d’une petite mise en garde est l’Argentin de naissance Rogelio Livieres, Évêque de Ciudad del Este, au Paraguay. Comme décrit précédemment, il avait fondé un séminaire qui a connu un énorme succès, attirant des étudiants de toute l’Amérique du Sud, y compris quelques étudiants du séminaire de Bergoglio à Buenos Aires. Pendant le mandat de Livieres, son diocèse a connu une augmentation spectaculaire dans tous les aspects de l’activité religieuse ; le nombre de prêtres diocésains est passé de 14 à 83. Il est vrai que Livieres a commis une grave erreur : il a promu un prêtre étranger, trompé par ce qu’un supérieur précédent décrivait comme étant « sa personnalité brillante et charismatique », et ignorant le fait que l’homme avait été accusé dans sa carrière précédente d’abuser des séminaristes. Mais en fait, cette erreur de jugement n’était pas une accusation que le Pape François a faite contre l’Évêque Livieres (158) ; ce qu’il a allégué était que Livieres était en conflit avec le reste de la hiérarchie paraguayenne – comment ne devrait-il pas l’être, compte tenu de ce qu’ils étaient ? En septembre 2014, Mgr Livieres a été démis de ses fonctions ; son séminaire a été dispersé et son travail exceptionnel en Amérique du Sud a été détruit.

      En réfléchissant sur ces actes, on peut admettre que certains papes – très rares – sont arrivés sur le trône avec une anxiété de certains problèmes ecclésiastiques qu’ils avaient rencontrés en leur temps et les ont traités sommairement. Mais un connaisseur des minuties papales devrait se creuser la tête pour trouver tout ce qui correspond bien aux cas décrits ci-dessus : le bouleversement curial ordonné par Paul VI (1963-78), la campagne anti-moderniste de Pie X (1903-14) ? Ils ne correspondent guère au même schéma de représailles personnelles apparentes. Le fait est qu’aucun pape des temps modernes n’est arrivé sur le trône dans de mauvaises relations avec autant de gens que Jorge Bergoglio ; et ses prédécesseurs étaient en règle générale suffisamment élevés d’esprit pour éviter toute action qui pourrait ressembler à une vengeance indigne.

     
Tout aussi redondante que pour les emplois-pour-les-garçons péronistes était la récompense réservée aux deux hommes que le Cardinal Bergoglio avait employés comme agents à Rome pendant qu’il était à Buenos Aires. Monseigneur Guillermo Karcher a profité de sa dignité de cérémoniaire papale et, pendant un certain temps, il a exercé son influence, notamment au Vatican, mais il semble maintenant qu’il a perdu la faveur capricieuse du Pape. Monseigneur Fabián Pedacchio a d’abord été nommé secrétaire pontifical informel, et était déjà réputé pour éclipser en influence le titulaire officiel de ce poste (le Monseigneur maltais Xuereb) avant de lui succéder ouvertement à ce poste en 2014.

(157) The Spectator, 14 janvier 2017 : article de Damian Thompson, « Pourquoi de plus en plus de prêtres ne supportent pas le Pape François. »

(158) La seule personne à soulever la question de l’inconduite sexuelle est l’Archevêque d’Asunción (Paraguay), qui a accusé le prêtre, à tort, d’avoir agressé des enfants. Mgr Livieres a riposté en soulignant que l’Archevêque lui-même avait fait l’objet d’une enquête judiciaire pour des actes homosexuels.

AM61. AVE MARIA de LOURDES : Les 60 COUPLETS du CENTENAIRE (CANTIQUE de PROCESSION)

 
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https://youtu.be/kU9TltjiSns
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BRÈVES

fr.news30 mars 2018

Il n'y a pas d'enfer : François s'enfonce dans l'hérésie


Non esiste un inferno”, "Il n'y a pas d'enfer", a déclaré le pape François à son ami, le journaliste anti-catholique Eugenio Scalfari de La Repubblica le 28 mars.

François a dit que les mauvaises âmes ne sont "pas punies". Les âmes qui se repentent obtiennent le pardon et vont au ciel, "Mais ceux qui ne se repentent pas et ne peuvent donc pas être pardonnés, disparaissent. Il n'y a pas d'enfer. Il y a la disparition des âmes pécheresses. "

La théorie de François correspond à l'enseignement des Témoins de Jehova.

Mais l'Église confesse avec Jésus-Christ que les âmes mauvaises seront condamnées au feu "éternel" et "inextinguible", "où il y aura des pleurs et des grincements de dents".

Selon le Catéchisme de l'Église catholique, "l'enseignement de l'Église affirme l'existence de l'enfer et de son éternité".

#newsNmnlddnokz

Si François est hérétique,
Il ne peut être catholique.
Comment donc dès lors est-il Pape ?
Si cette chose ne vous frappe,
C'est que la Doctrine vous échappe :
Un hérétique ne peut être Pape.
La tête de l’Église est catholique :
Elle ne peut être hérétique.


fr.news30 mars 2018

L'accord avec la Chine n'est "pas imminent"


Selon un tweet de Francis X Rocca, un porte-parole du Vatican, la signature d'un accord avec la Chine sur les évêques n'est pas "imminente".

Image: © Max Braun, CC BY-SA, #newsGuhtsskozk

Les accords du Vatican,
Du moins depuis soixante ans,
Se font en accordéon
Avec l'appui du Caméléon.
Ils disent une chose et font l'autre,
Car ce sont des menteurs pro !
Dans le cirage ils se vautrent,
Paraissant vrais quoique faux.


fr.news30 mars 2018

L'hérésie de François confirmée


Le Bureau de Presse du Vatican a admis le 29 mars que le "Saint Père François" a de nouveau reçu le journaliste diabolique Eugenio Scalfari.

Après la réunion, Scalfari a écrit dans son journal anti-catholique La Repubblica que François avait nié l'existence de l'enfer.

Le service de presse ne conteste pas que Scalfari a rapporté la déclaration de François de façon correcte mais distrait le public en disant que Scalfari n'a peut-être pas utilisé le libellé exact.

Par le passé, Scalfari a publié des articles après avoir parlé à François en septembre 2013, juillet 2014, mars 2015, novembre 2015 et 2016 et juillet 2017. Cinq de ces articles ont produit des démentis du Vatican.

Mais ces dénégations ne peuvent pas être prises au sérieux car François continue de recevoir Scalfari afin de lui donner du matériau pour de nouveaux articles.

Par conséquent, il est hors de tout doute raisonnable que François utilise ses déclarations incendiaires à Scalfari afin de créer la confusion chez les simples fidèles et de produire davantage de conflits et de divisions dans l'Église.

Image: Eugenio Scalfari, © Francesca Marchi, CC BY-SA, #newsKhrhfmuvfa

François ne croit pas à l'enfer,
Mais Scalfari y croit, lui !
C'est pour cela qu'il le défie,
Mais l'Antéchrist sait bien y faire.
Scalfari se convertira,
Non point l'Antéchrist-François,
Car comme lui-même l'a dit,
Il fit les Neuf Premiers Vendredis.


fr.news30 mars 2018

Le pape François a autorisé un prêtre français à bénir des couples gay


Le père Daniel Duigou, ancien journaliste et aujourd'hui curé de Saint-Merry à Paris, a dit à Konbini News le 26 mars que le pape François a approuvé le fait que Duigou "bénisse" les couples homosexuels.

Duigou a été récemment reçu par François pendant 45 minutes.

Au cours de la réunion, celui-ci lui a demandé s'il bénissait les couples "divorcés et remariés". Duigou a confirmé et ajouté : "Je bénis aussi les couples homosexuels."

Selon Duigou, François a répondu qu'une bénédiction signifie que Dieu pensent du bien des gens.

À la question de savoir si François est en faveur de la bénédiction des homosexuels, Duigou a répondu : "Absolument. Il ne s'agit pas de les marier."

Si cela est vrai, François est également favorable aux bénédictions publiques des pédophiles des assassins ou des membres de la mafia.

#newsKgsdomvqyv

L'Antéchrist-François est favorable
À tout ce qui vient du diable
Puisque c'est lui qui lui souffle tout.
Il pouvait donc dire à Duigou :
« Je suis aussi pour l'avortement,
Et si j'affirme le contraire,
C'est pour que mes adversaires
Tombent dans les rets de Satan. »


fr.news30 mars 2018

Un média semi-officiel du Vatican accuse le chef des informations du Vatican de manipulation


Il Sismografo a souligné le 28 mars que le rédacteur en chef de Vatican News, le père jésuite allemand Bernd Hagenkord, a manipulé ses "messages Facebook".

En réalité, Hagenkord a manipulé un commentaire du 22 mars qu'il a écrit entre d'autres commentaires d'utilisateurs sur son blog personnel blog.radiovatikan.de.

Hagenkord a déclaré que la partial publication de la lettre privée de Benoît XVI à l'ex-préfet du Secrétariat de la Communication du Vatican, Monseigneur Dario Viganò, a été acceptée.

Quelques jours plus tard, Hagenkord a discrètement supprimé la phrase, ce qui veut dire que cela devait être faux.

Hagenkord doit clarifier cette question car elle a été largement rapportée dans le monde entier.

#newsYymftyfkne

Ce qui paraît être faux
Est quelquefois très vrai :
On croit qu'il écrit un faux,
Mais en fait il écrit vrai ;
Ensuite il enlève son vrai
Afin qu'il paraisse faux :
Or c’est le faux qui est vrai !
Et voilà le porte-à-faux !


fr.news30 mars 2018

Un prêtre confond l'église et la piste de danse


Le journaliste italien Marco Tosatti a publié le 27 mars une vidéo d'un prêtre brésilien dansant au cours du dimanche des Rameaux pendant la messe.

Tosatti a reçu la vidéo d'un ami et n'indique pas l'endroit où le spectacle a eu lieu.

Au cours de la messe du dimanche des Rameaux, on lit le récit évangélique de la Passion du Christ.

#newsLspuaeyvoc

Jean-Paul II a profané
La sainte fête des Rameaux,
Car c'est lui qui l'a proclamée
Fête des jeunes dingos
Qui peuvent dès lors danser
Avec leurs prêtres attitrés,
Car c'est cela les JMJ,
Dansant la messe au DJ.


fr.news30 mars 2018

Pour le nouvel évêque de Porto, les adultères n'ont pas à respecter l'abstinence sexuelle


Manuel Linda, le nouvel évêque de Porto, un ennemi de l'ancienne messe latine, est un ami et promoteur du péché mortel.

Linda a dénoncé dans l'Observador les catholiques divorcés et remariés qui, pour éviter le péché mortel, vivent dans l'abstinence sexuelle. Pour Linda, ces personnes ne sont "pas une vraie famille".

Bien au contraire, Linda "n'insiste pas beaucoup" sur le fait que les catholiques divorcés dans une deuxième liaison vivent dans l'abstinence sexuelle.

Pour Linda, vivre dans l'abstinence est seulement "un arrangement de vie" mais "pas une famille".

Linda est libre d'avoir une telle opinion, mais il ne devrait pas se présenter comme un "évêque catholique".

Image: Manuel Linda, © Santuário de Fátima, CC BY-SA, #newsDxwcogzjrn

L'Antéchrist place ses antichrists,
Comme il l'a fait pour Linda,
Un grand ami de François,
Tous deux ennemis du Christ.
S'il pouvait mettre le diable
À la tête d'un évêché,
Il le ferait sans balancer
Puisqu'il est le fils du diable.


vendredi 30 mars 2018

Le PAPE DICTATEUR par Marc-Antoine Colonna -51-

Un Ordre décapité
 
          L’intervention du Pape François a été réalisée avec des méthodes bien connues. La démission du Grand Maître devait encore, en vertu de la constitution de l’Ordre, être approuvée par le Conseil ; le 25 janvier, le lendemain de la démission de Fra Matthew, le Grand Chancelier par intérim a reçu un appel téléphonique de l’Archevêque Becciu, au nom du Pape, le mettant en garde contre toute prise de position de dernière minute. Le même jour, un prélat curial, sans poste dans l’Ordre mais bien disposé à en avoir un, est arrivé pour donner des conseils privés. Il a confié aux chevaliers mot pour mot : « Il faut que vous réalisiez que le Pape François est un dictateur impitoyable et vindicatif, et si vous faites la moindre tentative de résistance, il détruira l’Ordre. »

      En tenant compte de ces avertissements, le 28 janvier, le Conseil de l’Ordre, avec le Grand Maître toujours présent, a voté pour la reddition : la démission de Fra Matthew a été acceptée, Fra John Critien s’est retiré comme Grand Chancelier, et le Baron Boeselager a repris sa place, apparaissant dans la salle du Conseil dès que le Grand Maître l’a quittée. Dans les jours qui ont suivi sa réintégration, Boeselager a mis fin à la poursuite contre la fiduciaire à Genève, en un rien de temps. L’Ordre a reçu 30 millions d’euros du trust, et l’Archevêque Tomasi aurait reçu 100 000 francs suisses pour sa propre fondation. Quant à l’affaire du préservatif, les dénis de responsabilité de Boeselager ont été acceptés sans examen minutieux, et c’est l’homme qui contrôle effectivement l’Ordre.

      Depuis lors, la pression du Vatican sur l’Ordre n’a pas diminué. Dans sa conversation avec le Pape le 24 janvier, le Grand Maître Festing avait accepté de démissionner, étant entendu qu’une élection normale serait organisée pour choisir son successeur, mais il demanda au Pape : « Et s’ils me réélisent ? » Le Pape François a dit que ce serait acceptable. Cette réponse a été rapportée par Fra Matthew au chevalier qui l’accompagnait dans la voiture qui revenait du Vatican, et elle était connue de tous dans le palais magistral le soir même. En l’occurrence, l’élection de fin avril s’est déroulée dans le cadre d’une intervention étroite du Vatican, y compris une tentative d’empêcher Fra Matthew d’y prendre part, comme c’était son droit en tant que Bailli Grand-Croix de l’Ordre ; il a été clairement indiqué que sa réélection ne serait pas tolérée. Le résultat fut l’élection d’une non entité à la tête de l’Ordre, non pas comme Grand Maître mais comme Lieutenant par intérim pendant douze mois, comme la meilleure couverture pour le contrôle continu de Boeselager (qui, n’étant pas profès, n’était pas lui-même éligible). Ce résultat a été obtenu face à l’inquiétude largement répandue dans l’Ordre au sujet de nombreux problèmes qui avaient été révélés : le contexte financier troublant de la crise, l’intervention arbitraire du Vatican, l’injustice envers Fra Matthew Festing, le brossage sous le tapis du scandale du préservatif, et la sécularisation de l’Ordre susceptible d’être entraînée par les "réformes" dont parlent Boeselager et le parti allemand (156).

      L’intervention du Pape François dans l’Ordre de Malte s’inscrit dans le schéma familier de ses méthodes : en ce qui concerne le Cardinal Burke, une première conversation dans laquelle il a donné une impression de soutien, suivie d’une trahison complète, visant à humilier un adversaire ; en ce qui concerne le Grand Maître, une convocation privée à venir seul en audience, n’en parlant à personne, et une demande surprise de démission. À cela s’ajoute l’attitude cavalière envers l’enseignement moral de l’Église, mais une appréciation très pratique de l’argent et du pouvoir qui ne correspond pas vraiment aux aspirations d’une « Église des pauvres » et aux condamnations de la « mondanité spirituelle ».

      Néanmoins, contrairement aux Frères de l’Immaculée, l’Ordre de Malte n’a pas souffert personnellement du coup porté à son gouvernement. Ce qui a souffert, c’est la primauté du droit. Quelques jours après la destitution du Grand Maître, un chœur de critiques s’éleva, notamment de la part des avocats, contre ce que le Pape avait fait. Il a été souligné que, si le Saint-Siège pouvait faire fi de la souveraineté de l’Ordre de Malte, rien n’empêchait le gouvernement italien d’envoyer sa police pour enquêter sur les finances de la Cité du Vatican. Il ne fait guère de doute que ces considérations ont empêché le Pape François et le Cardinal Parolin d’y faire leur entrée et de reprendre l’Ordre sans condition, comme leurs déclarations initiales le suggéraient. C’était un trait caractéristique d’un épisode dans lequel les considérations de pouvoir et de contrôle financier étaient au premier plan et la moralité était en peu de considération.

(156) Dès le début, le Baron Boeselager s’est lancé dans une politique visant à réduire au silence les critiques en intimidant des sections des médias qui soulignaient les invraisemblances dans sa version des événements. Ainsi, il a intenté un procès contre le site autrichien Kath.net pour avoir cité un article critique dans Bild (curieusement, il n’a pas poursuivi Bild lui-même). En septembre 2017, sa plainte contre Kath.net a été rejetée par un tribunal de Hambourg, qui a jugé que les motifs pour lesquels il avait été renvoyé par le Grand Maître Festing étaient corrects en tout point. Pourtant, Boeselager reste aux commandes de l’Ordre de Malte et Festing reste déposé.

III-13b. ADIEU AU MONDE INSENSÉ

 
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(500 articles)



jeudi 29 mars 2018

Le PAPE DICTATEUR par Marc-Antoine Colonna -50-

Qu’est-ce qu’il y avait derrière ?
 
            Il n’est pas nécessaire de souligner à quel point le licenciement du Grand Maître était disproportionné par rapport à l’affaire : même si Fra Matthew s’était comporté de manière erronée en licenciant Boeselager, sa démission était-elle la sanction appropriée ? Mais en fait, la mesure a une explication facile, voire absurde. Fra Matthew Festing avait les valeurs de son passé militaire britannique, et il était indigné que Boeselager ait refusé de démissionner lorsqu’on le lui a demandé. Un gentleman, selon lui, ferait ce qu’il faut dans un tel cas et partirait sans attendre d’être poussé. Dans les semaines précédant le 24 janvier, il avait dit ouvertement dans le Palais Magistral : « Si le Pape me demandait de démissionner, je le ferais. » Il a dit cela non pas parce qu’il avait la moindre idée que cela pourrait arriver – car à ce moment-là, il imaginait qu’il agissait avec le soutien du Pape – mais en tant que point de conduite personnelle. Mais, comme tout ce qui a été dit dans le Palazzo Malta, sa remarque a été rapidement connue au Vatican ; on l’a dit au Pape, et il a immédiatement vu une victoire facile. Il a donc demandé la démission de Fra Matthew le 24 janvier parce qu’il savait à l’avance qu’il l’obtiendrait.

      Nous devrions aussi considérer les attraits de la victoire : la vengeance pour les événements des années 1950, lorsque le Vatican avait été le plus affecté dans le conflit ; la vengeance pour l’opposition que Bergoglio lui-même avait rencontrée de la part des membres de l’Ordre en Argentine ; la vengeance même pour la guerre des Malouines, lorsqu’un autre dictateur argentin a été méprisé par un leader anglais. Qui pourrait résister à un tel retournement de situation ? On pourrait ajouter (ostensiblement) la victoire d’un pape populiste sur un ordre aristocratique, sauf qu’à cet égard, l’exploit du Pape François n’était pas du tout ce qu’il semblait être. Si nous y regardons de plus près, l’effet réel de son intervention a été de soutenir un coup d’État aristocratique dans l’Ordre de Malte.Cela peut être démontré simplement en énumérant les noms des membres allemands du Conseil de l’Ordre : le Baron Albrecht von Boeselager, le Comte Janos Esterhazy et le Comte Winfried Henckel von Donnersmarck (155), soutenus par le Président de l’Association Allemande, le Prince Erich Lobkowicz, et son frère Johannes, qui a dirigé l’opposition lorsque Boeselager a été démis de ses fonctions. Ce sont eux qui sont maintenant en selle, tandis que l’autre partie de l’Ordre – les membres non nobles du Conseil qui soutenaient le Grand Maître – a plongé dans une éclipse. C’est une image exactement opposée à celle d’un coup du pape contre le privilège qui a été dessiné par certains journalistes.

      Mais l’aspect le plus significatif de l’action du Pape a été de saper le Cardinal Burke, contre lequel le Pape François avait mobilisé la subversion secrète depuis les dubia du mois de décembre précédent. La fonction de Burke en tant que Cardinal Patron de l’Ordre de Malte a été suspendue, tandis que l’Archevêque Becciu a été nommé Délégué spécial pour diriger l’Ordre à la place du Grand Maître, au mépris total de son statut souverain. La signification personnelle du bouleversement était encore plus claire : d’un coup, le départ de Fra Matthew Festing a enlevé l’allié le plus proche du Cardinal Burke dans l’Ordre de Malte et l’a placé sous le contrôle de Boeselager, son ennemi déclaré, qui avait protesté amèrement contre sa nomination comme Patron en 2014.

(155) Ces trois nobles peuvent être examinés dans une triste photographie comique prise clandestinement dans un restaurant romain en janvier 2017, et publiée par le site web satirique Dagospia (http://www.dagospia.com/rubrica-29/cronache/gran-papocchio-all-ordine-malta-gran-cancelliere-boeselager-ha-141049.htm ), dans lequel on les voit contempler avec un manque d’enthousiasme marqué la catastrophe dans laquelle leur résistance avait plongé l’Ordre.

II-31a. LES MISÈRES DE CETTE VIE ET LA CONFIANCE EN DIEU

 
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BRÈVES

fr.news28 mars 2018

Démission d'un évêque pour ne s'être pas joint à la meute des charognards


Le 26 mars, le pape François a accepté la démission de l'évêque John McAreavey de Dromore, en Irlande. McAreavey a été poussé par les médias à donner sa démission.

Son crime : comme ses devoirs d'évêque diocésain le dictaient - et avec eux Jésus-Christ, la Miséricorde de Dieu faite homme - il officia en 2002 aux funérailles du père Malachy Finnegan qui avait été accusé mais jamais poursuivi pour abus sexuel.

Finnegan est décrit comme un "prêtre pédophile" bien que l'Irish Times l'ait qualifié de "gay" en 2017.

La démission de Mgr McAreavey est un signe que la Nouvelle Église attend désormais de ses prêtres et de ses évêques qu'ils cultivent la haine et le pardon outre-tombe.

Image: John McAreavey, #newsFetssjshuo

L'explication, la voici !
Tu es accusé de pédophilie,
Mais la chose n'est point prouvée !
Mais voici une chose prouvée :
Tu es un franc-maçon notoire !
Dans le premier cas, tu es damné,
Mais dans le deuxième exalté
Par ceux-mêmes que tu veux croire.


fr.news28 mars 2018

"Aucune conspiration contre la messe tridentine" au faux synode sur la jeunesse, selon le Vatican


Les responsables du groupe Facebook anglophone pour le pré-synode sur la jeunesse se sont défendus le 26 mars des accusations selon lesquelles ils auraient masqué la grande demande pour la messe ancienne de la part des membres du groupe,

"Il doit être clair qu'il n'y a pas eu de conspiration contre ceux qui préfèrent des formes plus traditionnelles de liturgie."

Mais ces responsables prouvent l'existence d'une telle conspiration en vilipendant le rite ancien : ils qualifient ces jeunes gens de "lobby" et prétendent qu'ils sont en réalité peu nombreux et ont fait artificiellement du bruit en faveur de la messe tridentine.

La "réalité" au Vatican semble être exprimée plus correctement par ces jeunes extrémistes triés sur le volet qui ont promu l'idéologie gay.

Les attaques du Vatican contre la jeunesse favorable à l'ancien rite deviennent même émotionnelles et ad hominem : "le manque de confiance imprégnant ces commentaires était décourageant".

Quelqu'un devrait enseigner aux fonctionnaires du Vatican une gestion plus professionnelle des plaintes justifiées.

Image: © Joseph Shaw, CC BY-NC-SA, #newsLnxbeszxfk

Oui, tu veux croire la conciliaire,
Mais tu t'enfonces dans le désert :
Sur toi elle aura prédominance,
Dieu lui laissant toute licence,
Car c'est son heure maintenant
Et tu ne pourras rien contre elle :
C'est Béhémoth-Léviathan,
Toute l'armée des sauterelles.


fr.news28 mars 2018

L'archevêque de Berlin veut "apprécier à sa juste valeur" le péché mortel d'homosexualité


Selon l'archevêque de Berlin, Heiner Koch, l'Eglise ne peut plus ne pas valoriser "l'amour" et la "fiabilité" des homosexuels.

Dans l'édition d'avril du mensuel allemand Herder Korrespondenz, Koch qualifie "l'expérience" et la "sagesse" des homosexuels "d'enrichissement" pour l'Église.

Ce n'est pas, loin de là, la première déclaration pro-gay de l'évêque, par ailleurs promoteur de l'immigration de masse.

Image: Heiner Koch, © Rabanus Flavus, CC BY-SA, #newsBmsgkzaxyp

Luther, Luther, que ne reviens-tu
Pour apprécier ta prostituée
Qui fornique avec ton Lulu
Dans ton pays-même bien-aimé ?
Ils ont bien appris ta leçon
Et ils t'ont même dépassé,
Puisqu'ils forniquent avec les garçons,
Ce que tu n'avais pas imaginé !


fr.news28 mars 2018

Le Vatican a trompé les membres de l'équipe de rédaction du document pré-synode


L'Anglais Isaac Withers, un des auteurs du document final du pré-synode sur la jeunesse, a avoué le 25 mars sur Facebook que le Vatican a manipulé l'équipe de rédaction à laquelle il appartenait.

L'équipe n'a reçu qu'un résumé des nombreuses propositions pour le pré-synode soumises sur les groupes Facebook du Vatican.

Sur la base de ce résumé, ils ont mentionné dans le document final que "certains" jeunes sont attirés par "le silence, la méditation et les liturgies traditionnelles révérencielles".

Ce n'est que plus tard que Withers s'est rendu compte qu'il y avait eu une "énorme" communauté en ligne demandant que l'ancienne messe soit représentée dans le texte.

Withers admet que "le document aurait été différent si les opinions exprimées en ligne avait été correctement représenté".

Il ajoute : "J'ai compris en les lisant que nous, l'équipe de rédaction, n'avions pas été témoins de la richesse des commentaires en ligne."

Image: © Joseph Shaw, CC BY-NC-SA, #newsMtjaweqooh

Les voyous ont été voyoutés,
Ce qui d'ailleurs est bien mérité,
Par l'Antéchrist leur grand patron,
Grand-chef de la manipulation :
Puisqu'eux-mêmes se manipulent,
Et cela d'ailleurs sans scrupule,
N'ayant ni Dieu ni foi ni loi,
Ils sont manipulés par François !


fr.news28 mars 2018

Un évêque devient la première victime du pacte vaticano-chinois


La police chinoise a arrêté Mgr Vincent Guo Xijin, évêque de Mindong, auquel le Vatican a demandé en 2017 de démissionner et de céder la place à l'évêque excommunié Zhan Silu.

Selon Asia News, l'évêque a été appelé au bureau des affaires religieuses le 26 mars pour parler aux représentants du gouvernement.

Après deux heures, il est retourné à sa résidence, a préparé ses bagages et a été emmené à 22h00.

Des sources de l'Église catholique prétendent que Guo a été emmené parce qu'il a refusé de concélébrer les liturgies de Pâques avec Zhan Silu, l'évêque d'État qui devait le remplacer.

Un accord entre le Vatican et les communistes chinois est imminent.

#newsPgtyznnwqw

Toujours les mêmes méthodes,
De Bergoglio à Hérode,
Car Satan est à court d'idées,
N'ayant aucune créativité,
Et ce, maintenant depuis autrefois,
Rien de nouveau sous le soleil,
Tout est toujours pareil,
De Néron jusqu'à François.


fr.news28 mars 2018

Gänswein lutte contre les conséquences d'une perte soudaine d'audition


Le secrétaire privé de Benoît XVI, l'archevêque Georg Gänswein, âgé de 61 ans, souffre toujours d'une perte d'audition soudaine qui s'est produite en septembre dernier.

Gänswein a déclaré au magazine de rue allemand Bunte le 27 mars que son cerveau doit encore s'habituer à travailler avec une seule oreille saine.

Selon Gänswein, Benoît XVI et le pape François sont en bonne santé.

Image: Georg Gänswein, © Raimond Spekking, CC BY-SA, #newsNsbpxvyfkn

Gänswein n'a plus qu'une oreille :
Qu'il ne perde donc pas les deux !
Il vaut bien mieux perdre une oreille,
Et tout comme moi les deux yeux
Que d'être entraîné après ceux
Qui veulent nous rendre les yeux
Et les oreilles, pourvu que tout comme eux
Nous renoncions à notre Bon Dieu.


fr.news28 mars 2018

Un évêque est inquiété par la messe en latin, mais pas par le fait de contredire l'évangile


L'évêque nouvellement nommé de Porto, Manuel da Silva Rodrigues Linda, a avoué au Jornal de Noticias le 25 mars qu'il voit la vieille messe latine "avec beaucoup d'inquiétude" parce qu'elle "captive dans certains cas les jeunes et même les intellectuels".

L'évêque ultralibéral ne peut pas comprendre "pourquoi ces gens trouvent de la satisfaction dans ces rites".

Dans la même interview Linda s'exprime en faveur des prêtres mariés et de la Sainte Communion pour les adultères qui contredit l’Évangile.

Jusqu'à présent, Linda était l'évêque militaire du Portugal.

Image: Manuel Linda, #newsAxnlulufov

Vrais catholiques, croyez-moi,
Chassez tous ces évêques-là
Qui contredisent la vraie Doctrine
Pour en donner une des latrines !
Si tous avaient dit à Vatican II
Ce que je viens de dire ici,
Depuis longtemps c'en serait fini
De ces misérables sans-Dieu.


mercredi 28 mars 2018

F59. LES DEUX VOIES

 
Pour TÉLÉCHARGER, voici l'URL de la vidéo : 
https://youtu.be/cZ491AuCBos
(exemple de site de téléchargement : 
https://www.onlinevideoconverter.com/fr/video-converter)

* * *

BRÈVES

en.news27 mars 2018

Cat Fight Behind Viganò’s Removal?


Les tensions avec la Secrétairerie d'État sont à l'origine de la démission de Monseigneur Dario Viganò en tant que préfet du Secrétariat aux Communications, selon le journaliste Andrea Tornielli.

En écrivant sur Vatican Insider (22 mars), Tornielli rapporte un combat récent entre Viganò et la Secrétairerie d’État.

Le 16 mars, le Pape François a reçu les anciens élèves du séminaire romain mais ne voulait pas que l'audience soit retransmise en direct.

Un jour plus tard, la Secrétairerie d'État a demandé à Francis s'il voulait que la réunion soit transcrite ou seulement paraphrasée. François a dit "non" à une transcription intégrale.

la Secrétairerie d'État a informé dix destinataires différents dans les médias du Vatican qu'aucune transcription de la réunion ne devrait être produite. Viganò a répondu aux dix destinataires en qualifiant cet ordre de "confusion" sans savoir qu'il venait de François.

Il a ajouté que le Secrétariat pour la Communication était [prétendument] autonome et que les médias du Vatican feraient des reportages comme ils le jugent approprié.

Le 19 mars, Viganò a remis sa démission.

Voici une nouvelle version
Du fameux Viganò-feuilleton !
Cette fois, c'est Tornielli
Qui nous donne le tournis.
À quand le prochain numéro
De cette bande de zozos ?
Vous le saurez en écoutant
Skyrock où aboie Satan...


fr.news27 mars 2018

Ce n'est pas l'islam qui s'empare de l'Europe mais l'irreligion


Selon une enquête réalisée par le professeur Stephen Bullivant de l'Université Saint Mary à Londres, une majorité de jeunes dans une douzaine de pays européens ne suivent aucune religion.

L'enquête a révélé qu'en République tchèque, 91% des 16 à 29 ans n'ont aucune appartenance religieuse.

En Estonie, en Suède et aux Pays-Bas, les chiffres se situent entre 70% et 80%. Après le Concile Vatican II, les Pays-Bas étaient considérés comme le grand exemple du "renouveau" que le reste de l'Église devrait suivre.

Le pays le plus religieux est la Pologne où 17% des jeunes adultes se définissent comme non-religieux, suivi de la Lituanie avec 25%.

Image: © Lawrence OP, CC BY-NC-ND, #newsOfjbnyfooq

Leur objectif est zéro
Pour cent, c'est bien évident,
De catholiques pratiquants !
Mais c'est déjà à zéro
Puisque d'un côté hérétique
D'autre côté schismatique :
De catholiques il n'y a plus,
Sauf ceux qui sont inconnus.


fr.news27 mars 2018

Faux synode sur la jeunesse : les demandes de messes en latin sont ignorés par les apparatchiks du Vatican


Au cours du pré-synode sur la jeunesse, le Vatican a organisé six groupes Facebook dans différentes langues réservés aux jeunes entre 16 et 29 ans. Le groupe anglophone comptait environ 2 000 participants.

Le Vatican a promis qu'un résumé de toutes les réponses de Facebook serait inclus dans les conclusions finales. Cela s'est avéré être un gros mensonge.

Dans le groupe anglais, il y avait une énorme demande pour un meilleur accès à la messe tridentine.

Mais les auteurs du document final ont totalement ignoré la demande et ont mentionné seulement que "certains" jeunes sont attirés par "le silence, la méditation et les liturgies traditionnelles révérencielles".

Ces jeunes qui ont été déçus par le Vatican ne l'ont pas bien pris. Will Harris est l'un d'entre eux qui a écrit sur Facebook : "Il semble que le message le plus important que vous avez reçu de ce groupe, celui d'une demande de jeunes adultes de mettre l'accent sur la tradition et la liturgie antique, est complètement exclu de votre synode."

Le pré-synode a suscité de vives critiques, car un grand nombre des 300 délégués invités à Rome était des
athées et des extrémistes and politiques triés sur le volet.

#newsVedjyipvje

Le synode des voyous
Est la volonté de François :
Lui-même étant un loup,
Il veut des petits chats
Qui font mumuse en rigolant,
Qui font joujou en dansant !
Tout le monde n'y voit que du bleu :
Embrassez-vous, le ciel est bleu !!!


Le PAPE DICTATEUR par Marc-Antoine Colonna -49-

Le Vatican intervient
 
         Cela signifie que le licenciement de Boeselager le 8 décembre 2016 a précipité une véritable crise, qui n’avait rien à voir avec la distribution de préservatifs. Sans lui comme Grand Chancelier, il n’y avait aucun espoir d’arrêter la poursuite en janvier ; diverses parties n’obtiendraient pas l’argent qu’elles espéraient, et une quantité de communications privées embarrassantes verraient le jour. Heureusement (de son point de vue) Boeselager était en bonne position pour tirer les ficelles. En l’occurrence, son frère George venait d’être nommé à la Commission de Surveillance des Cardinaux de l’Institut des Œuvres de Religion, la nomination étant annoncée le 15 décembre, c’est-à-dire qu’il était devenu l’un des gouverneurs de la Banque du Vatican. Albrecht Boeselager lui-même était bien connu pour être aussi épais que des voleurs avec le Cardinal Parolin, le Secrétaire d’État ; en fait, en avril 2017, un Chevalier allemand de Malte a révélé que les deux avaient travaillé ensemble systématiquement depuis deux ans pour saper la position du Cardinal Burke dans l’Ordre. L’Archevêque Tomasi avait aussi, bien sûr, une ligne directe avec le Secrétaire d’État. En quelques jours, l’appareil du Vatican est passé à l’action pour renverser le congédiement inopportun. Le Cardinal Parolin écrivit au Grand Maître une lettre enflammée soutenant que les intentions du Pape devaient être comprises dans un contexte de dialogue, et qu’il n’avait jamais eu l’intention de rejeter qui que ce soit (une affirmation qui est devenue ironique à la lumière de ce qui s’est vite passé). Mais le Grand Maître et le Cardinal Burke, qui interprétaient l’attitude du Pape à la lumière de sa lettre du 1er décembre, ne voyaient aucune raison de céder. Des mesures plus fortes seraient nécessaires du côté du Cardinal Parolin, et elles ont pris la forme d’une action qui était suprêmement révélatrice. Le 22 décembre, Parolin a annoncé la nomination d’une commission (appelée par euphémisme « groupe ») pour étudier le licenciement du Grand Chancelier. Il se composait de l’Archevêque Tomasi en tant que président, des deux banquiers qui avaient été impliqués dans les affaires du fonds suisse, d’un Chevalier belge décrépit de Malte qui était un partisan inconditionnel de Boeselager, et d’un Jésuite curial dont la qualification pour son poste, à en juger par ses déclarations lors de l’enquête suivante, peut avoir été une indifférence fade à la moralité de l’utilisation des préservatifs.

      La première chose à dire au sujet de cette mesure est qu’il s’agit d’une question de compétence. En 1952, alors qu’un différend avait surgi entre l’Ordre de Malte et le Saint-Siège, le Pape Pie XII nomma personnellement une commission spéciale de cinq cardinaux pour le juger, puisque rien de moins n’aurait été dû au caractère souverain de l’Ordre ; pourtant, il a été proposé ici, sous l’autorité du Secrétaire d’État, d’avoir cinq personnes sans statut jugeant les actions du Grand Maître de l’Ordre et du cardinal sur l’avis duquel il avait agi. La deuxième faute était le conflit d’intérêts flagrant d’au moins trois des commissaires nommés ; en effet, il est étonnant que le Cardinal Parolin ait attiré l’attention de cette façon sur le véritable point de conflit, un lien qui a été immédiatement repris par la presse : il a montré, à tout le moins, ce qu’il pensait que le vrai problème était. Et la troisième anomalie était l’inadéquation entre le but avoué de la commission – enquêter sur le licenciement du Grand Chancelier – et ce qu’elle a fait. Le 7 janvier 2017, Mgr Tomasi a fait circuler une lettre aux membres de l’Ordre, dont la plupart n’avaient aucune connaissance possible des circonstances du licenciement, les invitant à soumettre toutes les informations qui leur plaisent. Ce qu’il faisait, c’était de lancer un exercice de raclage de la boue contre le Grand Maître Festing sur la base duquel son licenciement pouvait être forcé. La commission accomplit son travail avec une hâte indécente, et devait produire, bien avant la date butoir de fin janvier, un rapport vicieusement diffamatoire qui était exclusivement l’œuvre des ennemis du Grand Maître.

        Sous cet assaut, la réponse du Grand Magistère a été inefficace dès le début. Après avoir congédié Boeselager, Fra Matthew Festing était parti en Angleterre pour ses vacances de Noël. Seul chez lui, il a fait une série de déclarations agressives qui ont fait mauvaise impression lorsqu’elles ont été publiées dans la presse. Entre-temps, à Rome, le poste de Grand Chancelier avait été transféré au chevalier supérieur disponible, Fra John Critien, qui avait été jusque-là conservateur des collections d’art de l’Ordre ; c’était un homme aimable, sans expérience de la diplomatie ou du droit. En réponse aux attaques contre le Grand Maître, il a publié, sans vérification appropriée, une défense écrite par l’avocat officiel de l’Ordre, qui, dans la forme publiée, était obscure et inepte. Lorsque la commission du Cardinal Parolin a été nommée, le Grand Maître a répondu le 23 décembre par une lettre au Pape, rédigée en termes respectueux, soulignant pourquoi la commission était « inacceptable » – un mot qui a été retenu comme preuve d’intransigeance. La presse était animée avec le « conflit aigu » qui avait surgi entre l’Ordre de Malte et le Pape, mais il faut se rendre compte que Fra Matthew Festing n’avait pas une telle idée dans sa tête. Il imaginait qu’il avait le soutien du Pape dans l’action pour punir la distribution de préservatifs, et qu’il résistait simplement à l’intervention du Cardinal Parolin pour des raisons qui lui étaient propres. Tout aussi injustifiée était l’idée d’un conflit fondamental entre une position morale dure de la part du Grand Maître et du Cardinal Burke et la politique plus "miséricordieuse" menée par le Pape François. Sa lettre du 1er décembre condamnant les « contraceptifs de toute sorte » comme « contraires à la loi morale » semblait assez claire – à moins qu’il n’ait changé d’avis depuis lors.

      Pendant les sept semaines qui ont précédé la démission forcée de Fra Matthew, l’Ordre a défendu son droit de conduire son gouvernement à sa manière, et certains l’ont accusé d’arrogance en affirmant sa souveraineté contre le Saint-Siège ; mais c’est un peu comme condamner l’arrogance de quelqu’un qui défend son droit à sa maison, juste avant que le gouvernement décide de la confisquer. Les gens revendiquent naturellement les droits qui ont été respectés dans le passé. Comme nous l’avons déjà mentionné, il y avait déjà eu un conflit dans les années 1950, qui découlait de l’ambition d’un cardinal puissant de se faire lui-même nommé Grand Maître. Le 19 février 1953, un jugement du Saint-Siège lui-même avait statué que l’Ordre de Malte, en tant qu’ordre religieux, était soumis à la juridiction de la Congrégation pour les Religieux, et en même temps il reconnaissait la souveraineté de l’Ordre en tant qu’entité politique. Il n’a pas été suggéré que la Secrétairerie d’État avait une quelconque juridiction sur l’Ordre – logiquement, puisque c’est le département du Vatican chargé de ses relations avec les autres gouvernements, y compris l’Ordre de Malte. En fait, si l’on regarde ce qui s’est passé à l’époque, la Secrétairerie d’État n’a pas tenté d’intervenir dans le différend mais a agi avec une parfaite correction, en maintenant simplement ses relations diplomatiques habituelles avec l’Ordre.

      En 2016-17, cependant, la décision rendue en 1953 a été ignorée par le Cardinal Parolin. Le renvoi du Grand Chancelier relevait du gouvernement politique de l’Ordre et, même s’il ne l’avait pas été, aucune tentative n’a été faite pour renvoyer l’affaire à la Congrégation des Religieux, l’organe compétent approprié ; le Cardinal Parolin, en tant que Secrétaire d’État, a revendiqué une autorité sur l’Ordre aussi absolue que s’il s’agissait d’un conseil paroissial. La différence entre les deux cas était que, dans les années 1950, le Pape Pie XII respectait la loi, et le différend s’était alors terminé par une victoire pour l’Ordre (le cardinal n’est jamais devenu Grand Maître). On dit que cette défaite a toujours été reléguée au Vatican, qui considérait le conflit comme la première bataille d’une guerre inachevée.

      Le mépris du Cardinal Parolin pour la loi a été rapidement égalé par celui du Pape lui-même. Le 23 janvier, il a convoqué Fra Matthew Festing pour qu’il vienne au Vatican, n’informant personne et n’amenant personne avec lui. L’après-midi suivant, il a exigé la démission immédiate de Fra Matthew, tandis que le Baron Boeselager devait être réintégré comme Grand Chancelier. Ainsi, dans une intervention papale étonnante, l’homme soupçonné de bafouer l’enseignement moral de l’Église a été récompensé, et le supérieur qui avait essayé de le discipliner a perdu son poste.